Symphonie pour un Carême – 2ème Mouvement
Après la « Sonate excentrée » (1er mouvement de cette Symphonie pour un Carême), la « musique silencieuse » de la Parole de Dieu m’a entraînée vers le Mont Thabor. Pas toute seule, mais accompagnée de la grandeur de Moïse, le Législateur et d’Elie, le prophète incendiaire… Rahner demeure sagement à l’abri dans ma sacoche, mais je me dis qu’à tout prendre, il est parfois plus risqué de quitter les repères familiers du savoir pour se laisser conduire aux grands vents de la mémoire du cœur… Bref, je continue tout de même l’aventure…
« Jésus sur la montagne – Exode et Transfiguration » (2ème dimanche de carême)
2ème Mouvement – Allegro paradoxal
Trompettes et cymbales en ouverture de ce mouvement, pour traduire la vision étincelante de la gloire de Jésus que nous désirons tellement contempler, en laquelle nous voudrions tant nous installer, et demeurer, sur la montagne des théophanies…
Là, le continuo du violoncelle, voix du Père, prend le relais pour nous envelopper dans sa nuée de gravité et nous tirer, en spirale, vers l’abîme de l’exode du Fils.
Cet exode nous est raconté par un trio d’alto – Moïse, Jésus et Elie – la Loi et les Prophètes viennent se condenser dans la figure de la gloire paradoxale du Fils.
Le mouvement s’achève en solo d’alto – voix du Fils Bien-Aimé -, en solitude descendante : une parole à garder dans le secret du cœur.
« Garde seulement les yeux fixés sur lui ; car il est toute ma parole et toute ma réponse ; et je vous ai déjà tout dit en lui » (Jean de la Croix)
Rendez-vous la semaine prochaine pour le 3ème Mouvement…
Sœur Frédérique, le Caire
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