Après le jaillissement de la source qui nous entraîne avec le Samaritaine là où ne pensions pas aller, vers une mission de source au cœur de notre vie quotidienne, avec nos plus proches, nous voici emportés dans un étrange parcours :pour y voir clair et guérir d’une cécité congénitale, Jésus aggrave le handicap d’un aveugle en lui appliquant de la boue sur les yeux et en l’envoyant tout seul vers le bain d’une régénération incertaine…
« Jésus envoie l’aveugle à Siloë » (4ème dimanche de carême)
4ème Mouvement – Adagio imprévisible
C’est là que j’ai retrouvé avec bonheur et soulagement une petite phrase de Karl Rahner : « En vérité, voyez-vous, on n’a encore quelque chose à faire avec Jésus que si on a l’audace de lui sauter au cou » (Aimer Jésus, p. 24).
Un duo, Violoncelle pour Jésus et Alto pour l’aveugle. Ils s’accompagnent : le violoncelle en sourdine, dans ce long parcours à tâtons, jusqu’à la piscine de Siloë.
Puis, dans le Temple, l’alto solo – l’aveugle guéri – doit répéter avec obstination le motif de sa confiance et de la lumière qui l’inonde…
Jusqu’à ce qu’il se retrouve en présence de Jésus et qu’il réalise que son audace portait le beau nom d’« abandon-dans-les-bras-d’un-autre ».
Pour achever cet adagio : un dialogue tout empli de douceur et de clarté entre le violoncelle et l’alto, Jésus et l’aveugle, emportés dans le même mouvement.
« Parce que tu m’as vu, tu crois ! »
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »
Rendez-vous la semaine prochaine pour le 5ème Mouvement…
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