TRAVAIL OU TRAVAILLEUR ?
Après la Résurrection, Jésus a tenu à retrouver ses amis sur leur lieu de travail. Prés de leur barque, au bord du Lac. Il a préparé un petit feu pour cuire les 153 poissons (!!) ramenés à terre. Des gros poissons dit l’Evangile. En somme, c’était le 1er Mai des Apôtres des années 30 ! La Fête de leur travail….
J’aimerais tellement ,cette semaine, pouvoir nommer toutes les professions des Travailleurs d’aujourd’hui. Femmes et Hommes. Tous, connus ou méconnus. Travailleurs de leurs mains, de leur intelligence ou de leur cœur. Tous ! Poètes, Ouvriers ou Magistrats, Paysans et Vignerons, Ingénieurs et Artisans, Commerçants et Enseignants, tous les « Veilleurs du Monde de la Santé, le Chanteur et la Maman au Foyer, la Religieuse ou le Prêtre et leur travail original de « servante et serviteur de Dieu et des Hommes »… Le geste créateur de la Personne handicapée avec son outil, l’Enfant attentif et curieux sur le banc de son Ecole, les Responsables des Nations et les Journalistes et aussi le Soldat rêvant d’être artisan de Paix et ¨Protecteur du faible quand enfin se taira le bruit des armes et la bêtise des Tyrans… Tous les acteurs de la Charité et la Solidarité.. Tous les besogneux du quotidien, femmes et hommes au travail, serviteurs de la Création à l’invitation de Dieu dans la Bible : « Allez, prenez soin de la Terre et de la Vie! »… La liste est bien incomplète je le sais, en songeant à tous ces » Invisibles » que personne ne remarque mais qui laissent les traces de leur travail dans ce Monde qui est le leur, le nôtre, aujourd’hui… Ils sont Serviteurs de la Vie, de l’Histoire, de la Force de notre Monde…
Alors ? Fête du Travail ou Fête des Travailleurs ? Les deux sans doute. Ce que je sais, c’est que chacune d’elles, chacun d’eux, forcent l’admiration et le respect… C’est leurs « Métiers » différents qui les relient au Monde. Car aucune tâche n’est petite, inutile, banale… S ‘ils trouvent le courage de se lever chaque matin, pendant de longues années, passent un temps fou dans les trajets, pour un travail parfois pesant et routinier, il faut leur dire que de leurs heures passées jour après jour sur les lieux de leur ouvrage surgissent parfois de belles rencontres, de beau gestes de partage et de solidarité, de simple camaraderie ou d’amitié forte, de surprises, de sursauts de bonheur et de fierté quand la réussite vient conclure la journée… La fierté, oui… La fierté de laisser discrètement son empreinte, quelque chose de soi qui- sans qu’on le sache vraiment- continue à enrichir le Monde, l’Humanité et l’Avenir…
Bien sûr, ils ont tous raison quand ils se lèvent pour dénoncer les injustices, les brimades, l’exploitation, les inégalités, la pression et l’avidité des actionnaires, l’exploitation déguisée. Mais le 1er Mai doit être un grand jour pour tous. Et aussi pour les chômeurs, les sans emplois, sans formation, victimes d’accident ou de négligence… Un travail n’est jamais sans importance. Un travailleur n’est jamais insignifiant. L’espoir d’un emploi est toujours une priorité…
Au matin du 1er Mai, un homme allumera une simple bougie. Comme ça. En forme de respect pour tous ceux qui œuvrent de leurs mains, de leur intelligence et de leur cœur… Une sorte de Merci à Dieu qui a montré son profond respect du Travail Humain en envoyant son Fils devenu un Charpentier, là bas à Nazareth…
(Note: la semaine prochaine je ne pourrai pas écrire sur ce site ou boîtes Mails. J’espère vous retrouver une semaine plus tard… Merci !)
Texte : Jean Bosset
Illustrations : Aude de Kerangué
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