TROP BEAU POUR…

TROP BEAU POUR ETRE VRAI ?

Ce dimanche, il y a ce très beau texte de Paul aux Chrétiens de la ville de Corinthe… « L’Amour est patient… Il rend service..etc..S’il manque l’Amour, croire et espèrer ont-ils encore leur chance ???? … »

Trop beau pour être vrai ?? On pourrait le croire… Aujourd’hui comme au temps de Paul, l’AMOUR MANQUE à notre Monde. Ils sont nombreux encore les « sans amour » qui n’existent pour personne. Cœurs en exil, oubliés, blessés, meurtris par la solitude parce qu’ils n’ont plus personne à aimer, parce qu’ils ne se sentent plus aimés par personne… Si on suit les traces de Jésus dans les Evangiles, on Le voit à chaque page s’arrêter auprès des « oubliés ou des rejetés de l’Amour. » ….. Pour Lui c’est une évidence. Sa Mission…

Le sentiment de ne pas (ou ne plus) être aimé est la plus triste des pauvretés… Sans prétendre donner la moindre leçon, j’aime bien imaginer « l’Amour » comme une sorte d’Arc en Ciel en trois couleurs !

La première Couleur invite au courage de s’AIMER SOI-MEME !  Orgueil ?? Non… S’aimer soi-même parce que QUELQU’UN pense que nous sommes dignes d’être aimés. Ce Quelqu’un c’est DIEU… On ne va quand même  pas Lui reprocher de tenir à nous quand même ? Il sait parfaitement ce qu’Il fait depuis la Création du Monde… !

Avec ce cadeau laissé à chacun « en héritage », se dessine alors  une autre Couleur de notre Arc en Ciel ! Parce que l' »autre » est là… les autres sont là… Proches ou plus lointains. Même ceux qui parfois nous cassent les pieds ! Tant pis… On ne peut plus alors se contenter de belles formules comme : « Il faut aimer son prochain » !!!! Il s’agit de se maintenir en tendresse disponible, en « service »… en patience… en confiance.. » comme dit la Lettre de Paul… Pour que  « l’autre rencontré », se sente heureux de voir qu’il est « aimable » pour quelqu’un, qu’il est « important » et qui le montre par des gestes, pas seulement avec de belles formules et de bonnes intentions. Les parents et éducateurs savent depuis toujours (j’allais dire : instinctivement !) que l’enfant ne grandit que s’ils ont le réflexe de dire qu’il sont fiers de lui, qu’il est important et qu’il ne manquera jamais d’amour même si certains jours il… dérape!!!….C’est alors toute la famille qui grandit… Toute ‘l’Humanité »???

Souvenez-vous de ce petit « ACTE DE CHARITE » qu’on récitait… « J’aime mon PROCHAIN comme MOI-MEME pour l’AMOUR DE DIEU » ! Tout est dit dans cette petite phrase… : Se savoir AIME… Puis tenter, tant bien que mal, de traduire cet amour dans la relation, la manière d’être avec l’autre… Le PROCHE, le PROCHAIN… Et ainsi, se trouver au plus prés de l’AMOUR de Dieu pour nous et pour les autres… La boucle est bouclée si l’on peut dire…

Tout cela n’est pas très facile et simple à partager. Excusez-moi…, Alors je vous laisse ces petites phrases un peu malicieuses à « déguster »…

  La Bonne Nouvelle ? c’est que Dieu m’AIME !….   La petite ombre, c’est que DIEU aime aussi les AUTRES ( parfois bien encombrants !) …. Conclusion: si on veut que tout  » fonctionne », il faut bien se décider à VIVRE ENSEMBLE et admettre que la seule issue, en somme,  c’est d’ AIMER… Qu’en pensez-vous ????

Texte : Jean Bosset
Illustrations : Aude de Kerangué

Un commentaire

  1. « AVANCE AU LARGE, ET JETEZ VOS FILETS POUR LA PÊCHE »… « MAÎTRE, NOUS AVONS PEINÉ TOUTE LA NUIT SANS RIEN PRENDRE ; MAIS, SUR TA PAROLE, JE VAIS JETER LES FILETS » (Lc 5, 1-11). Il est toujours possible de repartir, même après une défaite, aussi longtemps qu’on a la grandeur d’esprit et la force morale de se donner les moyens et qu’on garde la foi en la réussite. Seuls les paresseux, les dégoûtés et les désespérés abandonnent. L’horizon reste ouvert pour celui qui croit en ses capacités, en ses potentialités, mais aussi en DIEU. Les disciples ont peiné toute la nuit, à la recherche du poisson qui fait leur subsistance et permet de maintenir leurs familles. Au petit matin, ils rentrent bredouilles, désespérés ; et là, c’est l’inquiétude qui s’installe, l’anxiété et les soucis de tant de familles à nourrir. Heureusement qu’il y a DIEU qui entre dans leur vie : un inconnu qui les invite à relancer leur activité, à avancer au large, à aller plus loin que par le passé. DIEU demeure un mystère pour nous, par ce qu’IL nous exige et nous demande de faire. Avec LUI, il y a toujours un nouvel horizon à explorer, de nouvelles possibilités à exploiter, de nouveaux chemins à entreprendre. Ce qui pourrait constituer une source de découragement devient par le fait même fondement d’un nouveau départ. Là où on croit avoir échoué, c’est justement là qu’IL nous demande d’explorer, d’avancer plus au large. Le large c’est la limite que nous n’avions pas pu franchir, peut-être à cause de nos peurs, de notre paresse ou de notre incrédulité. Avancer au large, c’est donc se dominer, aller au-delà de ses propres forces, c’est-à-dire se laisser désormais guider par DIEU Lui-même. Le large c’est la frontière entre la limite et la faiblesse humaine, et la grâce divine désormais à l’œuvre. Affronter ce large, c’est se laisser guider par la Parole de DIEU, une Parole qui sert de pont entre notre peine et la récompense divine qui nous attend. Le succès est donc la somme totale de nos peines et de la grâce divine en nous. Bon dimanche de méditation et de repos
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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